L'obésité un fléau qui touche toute la populationL’obésité est aujourd’hui un mal qui touche l’ensemble de la population des pays développés. Les modifications des modes de vie et de consommation y sont pour beaucoup.

Nous allons sur Pharmaty vous exposer la définition, les causes et les traitements qui sont envisagés si vous vous retrouvez dans une situation de surcharge pondérale.

L’obésité est un véritable fléau mondial puisque les estimations donnent le chiffre incroyable de 2.5 milliards de personnes en surpoids, soit plus d’un tiers de la population mondiale ! Parmi lesquelles 700 millions de personnes considérées comme obèses.

Les prévisions sont alarmantes puisque on prévoit 3.5 milliards de personnes en surpoids d’ici 2030. L’obésité est l’une des seules maladies en constante progression depuis plusieurs années. Les pouvoirs publics du monde entier ont énormément de mal a enrayer ce développement…

Sommaire de l'article

Définition de l’obésité

Selon l’INSERM l’obésité est une maladie chronique correspondant à un excès de masse grasse qui engendre des complications pour la santé et qui réduit l’espérance de vie. De nombreuses causes sont à l’origine de l’obésité. Différents modes de nutrition, des facteurs génétiques mais également environnementaux.

Selon la dernière étude Obepi, datant de 2012, et réalisée par les laboratoires pharmaceutique Roche le nombre de personnes obèses en France est de 7 millions. Soit à peine moins de 10% de la population

Comment évaluer la masse grasse ?

Pour évaluer la masse grasse on utilise l’Indice de Masse Corporelle (IMC) qui se calcule en fonction de votre taille et de votre poids (vous pouvez le calculer directement sur Pharmaty en rentrant vos informations ci-dessous).

Calcul de l'IMC Indice de Masse Corporelle

Une fois le résultat obtenu il suffit de le comparer à l’échelle pour savoir si vous êtes en surpoids ou non. Par exemple une personne mesurant 1.80m et pesant 85kg aura un IMC de 26.23 soit un léger surpoids. Rentrez vos informations ci contre pour calculer votre indice et savoir si vous êtes en surpoids ou non. Les résultats de l’IMC sont les suivants:

  • Moins de 16.5: Dénutrition.
  • Entre 16.5 et 18.5: Maigreur.
  • Entre 18.5 et 25: Valeurs de référence.
  • Entre 25 et 30: Surpoids.
  • Entre 30 et 35: Obésité modérée.
  • Entre 35 et 40: Obésité sévère.
  • Plus de 40: Obésité massive.

Attention ! Ces valeurs ne sont pas utilisables chez les enfants et chez les personnes de plus de 70 ans

Et la mesure du tour de taille

La mesure du tour de taille permet de desceller une obésitéLa mesure du tour de taille est complémentaire à l’IMC, elle permet de desceller un excès de graisse au niveau du ventre.

La valeur de référence varie selon l’homme et la femme mais on peut dire que si le tour de taille est supérieur à 90 centimètres (hors période de grossesse) chez la femme et à 100 centimètres chez l’homme alors on peut considérer qu’il existe une obésité abdominale.

Pour réaliser une mesure correcte il faut utiliser un mètre de couturière (souple), se positionner debout et placer la mesure au niveau de son nombril.

Il faut savoir qu’en l’espace de 12 ans la moyenne du tour de taille des Français (hommes et femmes) a augmenté de quasiment 5 centimètres !
Les 2 types d'obésités différentes: gynoïde et androïde

Les 2 types d’obésités

L’Indice de Masse Corporelle (IMC) est un indice fiable mais qui ne prend pas en compte tous les facteurs humains (masse musculaire plus importante chez l’homme que chez la femme, différence d’ossature…etc). C’est pour cette raison qu’on a vu apparaître il y a quelques années un nouvel indice de mesure: l’indice RTH (Rapport Taille Hanches) qui va mesurer l’obésité au niveau abdominale et ainsi établir l’adiposité du tronc.

Cet indice est de plus en plus utilisé et couplé avec l’IMC pour définir si une personne est obèse ou pas.

Il en résulte deux types d’obésité, l’une se retrouvant le plus souvent chez la femme, l’autre plutôt chez l’homme.

L’obésité Gynoïde

Parmi les deux types d’obésité il existe celle dite Gynoïde. On parle d’obésité gynoïde lorsque l’excès de graisse se situe au niveau des cuisses et des fesses, c’est généralement le cas chez les femmes (on parle d’une culotte de cheval).

Cette obésité est aussi appelée l’obésité en poire de part sa forme.

L’obésité Androïde

Chez les hommes, on parle d’obésité Androïde. L’excès de graisse si situe alors essentiellement au niveau du ventre (on parle d’une bedaine).

Cette obésité androïde est également appelé obésité en pomme vu sa forme.

Mesure de l’indice RTH

L’indice RTH est donc le rapport entre le tour de taille et le tour de hanche. On peut interpréter les résultats de cette façon:

  • Rapport supérieur à 0.8 chez la femme et 0.95 chez l’homme: Vous présentez une adiposité androïde (généralement plus fréquente chez l’homme). Les graisses sont stockées au niveau supérieur du tronc, dans le tissu adipeux viscéral (ventre, pectoraux) là où sont placés les organes vitaux tels que les poumons et le cœur. Vous présentez alors des risques accrus de maladies cardio-vasculaires (infarctus, embolie…).
  • Rapport inférieur à ces seuils: Vous présentez une adiposité gynoïde (généralement plus fréquente chez la femme). Les graisses sont stockées dans la partie basse du tronc (hanches, fesses). Aucun organe vitaux n’est placé à ces endroits, vous êtes alors moins exposés aux risques cardio-vasculaires mais vous n’êtes pas à l’abri des risques et complications engendrés par l’obésité.

Découvrez cette vidéo de l’émission « C’est pas sorcier » sur France 3 avec Fred & Jamy qui expliquent de façon clair l’obésité:

Causes et conséquences de l’obésité

Les causes sont nombreuses et variées, les conséquences sont souvent liées à la dégradation de la santé chez les sujets atteints de cette pathologie. Voyons ensemble ces cas de figure. L’obésité se développe lorsque un déséquilibre entre les apports caloriques (repas) sont supérieurs aux dépenses caloriques (sport), le tout sur du long terme.

Les différentes causes de l’obésité

Il existe trois grandes familles de causes pour l’obésité: les causes génétiques (héréditaires), les causes sociales et les causes environnementales. La majorité de ces causes peuvent être éradiquées avec un peu de volonté, d’autres sont beaucoup plus difficiles à combattre. Comme vous allez le voir les causes sont multiples, l’obésité est un fléau contre lequel il faut lutter mais c’est difficile de connaitre toutes les causes exactes. Bien sûr si une personne combine plusieurs de ces facteurs son risque sera multiplié.

Les causes génétiques

La génétique une cause de l'obésitéLa génétique est l’une des causes principale de l’obésité. Après de nombreuses études les scientifiques ont pu isoler 6 gènes responsables de l’obésité et transmis de façon héréditaire. C’est ce que le spécialistes appellent l’obésité polygénique (plusieurs gènes).

Obésité polygénique

Ces gènes sont responsables d’anomalies métaboliques à différent stades de la vie de l’être humain.

L’un des gènes influe sur le développement de l’obésité chez l’enfant tandis qu’un autre n’influe que chez l’adulte. Ils favorisent la prise de poids. Un autre gène agit sur la satiété (fait de ne plus avoir faim) en modifiant son niveau et en augmentant l’appétit chez les personnes concernées. D’autres gènes influent également sur le comportement et le contrôle alimentaire.

Nous possédons également des gènes qui régulent la production de certaines hormones comme par exemple l’insuline qui intervient dans la régulation du taux de sucre dans le sang mais également des hormones de la digestion qui vont contrôler la sensation de faim. On comprend facilement que si les gènes dérèglent ces fonctions (taux de sucre et appétit restant élevés) la personne soit confronté à un risque important d’obésité.

Les différentes études scientifiques de ressemblance familiale mettent en avant ces nombreuses dispositions héréditaires. Si l’un des deux parents est obèse, le risque d’obésité infantile est de 8%, il sera de 16% si les deux parents sont obèses. En plus de cela si on rajoute la génération précédente (grands-parents) le risque peut monter à 65% selon le nombre de personnes obèses en ligne directe.

Le processus de transformation des graisses peut être altéré et entrainer une anomalie métabolique. La lipolyse doit normalement transformer les graisses en énergie et en chaleur pour notre corps. L’anomalie métabolique va plutôt favoriser son stockage, d’où une prise de poids. Il faut également coupler la lipolyse avec le métabolisme basal qui permet aux muscles et aux tissus maigres de bruler et utiliser les graisses qui leur sont fournies. Si le métabolisme est altéré par une anomalie génétique, la personne ne dépensera pas l’ensemble des calories et sera confrontée à une prise de poids quasi inévitable. Il faut savoir que le métabolisme basal lorsqu’il fonctionne correctement permet de bruler 60% des graisses.

Obésité monogénique

Beaucoup plus rare l’obésité monogénique ne concerne que 5% des cas. Elle est liée au dysfonctionnement d’un seul et unique gène entrainant un déficit congénital en leptine. La leptine est une hormone qui permet de réguler la satiété et donc l’envie de manger. Cette hormone joue donc un rôle essentiel dans l’équilibre énergétique chez l’homme. Un enfant étant affecté à la naissance par cette maladie génétique n’aura pas la sensation de satiété et sera donc confronté à une prise de poids évidente et à une obésité infantile de façon inévitable.

Vous pouvez retrouver un résumé d’une étude concernant les mutations génétiques liées à l’obésité en consultant le rapport de l’INSERM en le téléchargeant ici

Les causes environnementales et sociales

En plus des causes génétiques, contre lesquelles il est difficile d’agir, il existe d’autres causes à l’obésité contre lesquelles des actions, souvent simples, sont faciles à mettre en place.

Le manque d’activité physique

C’est l’un des fléaux principaux du développement de l’obésité, en particulier chez les jeunes. Aujourd’hui la majorité des enfants ne se dépensent plus comme avant. L’arrivée des smartphones, consoles…etc ont drastiquement réduit les périodes de jeu. Même si les pouvoirs publics font le maximum pour faire « bouger » la jeunesse, force est de constater que l’immense majorité ne pratique plus (ou très peu) d’activité sportive. Selon les recommandations des médecins il faudrait, lors de l’enfance, une activité physique d’une durée d’au moins 6 heures chaque semaine, avec une recommandation à 8-10 heures. Combien d’enfant sont à ce niveau ?

La mauvaise alimentation

La mauvaise alimentation (junkfood) est responsable de l'obésitéL’autre facteur prépondérant dans le développement de l’obésité. Une alimentation trop grasse, trop sucrée, des modes de consommation non adaptés (grignotage, fastfood…), le développement de nouvelles offres (distributeurs, packaging individuel…). L’industrie agro-alimentaire est en grande partie responsable de l’augmentation de l’obésité, associée à la grande distribution et à la publicité et au marketing.

La grande majorité des produits vendus aujourd’hui en grande surface sont industriels et remplis de substances favorisant la prise de poids. Du sucre, des matières grasses, du sel…etc. La qualité des produits s’est largement dégradée depuis plusieurs années. C’est essentiellement du à l’utilisation de composants moins chers (et donc plus rentables) comme l’huile de palme, des graisses saturées et hydrogénées, des émulsifiants, des colorants, des conservateurs…

En plus d’être mauvais pour la santé si on en consomme en quantité importante (ce qui peut vite arriver vu que tous les produits en sont remplis), ces composants sont également responsables du manque de satiété et de la persistance de l’envie de manger. Vous avez déjà eu, sans doute, cette impression d’avoir encore faim en sortant d’un fast-food, alors qu’en regardant de plus prêt vous avez quasiment ingurgité 2.000 calories. Les portions sont de plus en plus grosses et on a de plus en plus faim…

L’utilisation de ces plats ou de ces modes de consommation (fast-food et autres) est liée aux modifications apportées à nos mode de vie citadins. Aujourd’hui la sédentarité est omniprésente, au niveau du mode d’habitation, bien sûr mais également au niveau de l’alimentation. Le mode de vie actif ne propose plus assez de temps pour cuisiner (les femmes aux fourneaux des années 50 c’est terminé). Quoi de plus simple qu’un plat préparé, d’un fast-food, d’une pizza livrée… ?

Il existe heureusement aujourd’hui une prise de conscience du phénomène et on peut voir se développer des alternatives à ces modes d’hyper consommation comme par exemple les livraisons à domicile (ou au bureau) de vrais plats, préparés par de vrais cuisiniers. L’augmentation du nombre de magasins bio et une réelle prise de conscience collective que nous allons droit dans le mur si nous continuons de la sorte…

Un mode de vie sédentaire

Nous venons d’en parler brièvement ci-dessus mais nous avons aujourd’hui un mode de vie sédentaire qui peut être d’un côté considéré comme une évolution positive mais qui a également ses côtés négatifs. En effet aujourd’hui tout est fait pour que l’être humain en fasse le moins possible. Le développement des transports personnels et en commun. L’omniprésence du smartphone et des objets connectés qui permettent de « tout faire » assis dans son canapé.

Plus besoin de se déplacer, plus besoin de bouger. On invente les « drives »: Après avoir fait ses courses sur son ordinateur on monte dans sa voiture et on attend que quelqu’un charge les courses dans notre coffre. Il ne manque plus que quelqu’un pour les décharger à notre retour et à les ranger au bon endroit (peut être une bonne idée de business…).

Nous sommes aujourd’hui dans une civilisation du moindre effort. Et bien évidemment moins d’effort entraine moins d’énergie dépensée, le tout couplé à une alimentation de piètre qualité, l’équation est toute simple à résoudre: Augmentation exponentielle de l’obésité.

Les troubles du comportement alimentaire

Il existe de nombreux troubles du comportement alimentaire, certains sont directement liés à une prise de poids, c’est de ceux là dont nous allons parler ci-dessous. Nous ne traiterons pas ici des autres troubles liés à la perte de poids (anorexie…).

La boulimie

Elle touche le plus souvent les jeunes filles, adolescentes. Elle est le résultat de troubles psychologiques. La personne à peur de grossir et souhaite perdre du poids. C’est cette restriction qu’elle s’impose qui entraine des crises boulimiques pendant lesquelles elle perd totalement le contrôle d’elle même et engloutit des quantité astronomique de nourriture. Les crises peuvent également être provoquées par une angoisse, une peur chronique, un dégout de soi… La plupart du temps les crise se soldent par des vomissement, spontanés ou provoqués. La personne atteinte de boulimie met tout en œuvre pour ne jamais être prise en flagrant délit lors de ses crises. La prise de poids est inévitable et rapide dans certains cas.

La compulsion alimentaire

La compulsion alimentaire est le stade inférieure de la boulimie. Ici aussi les personnes sont attirées par la nourriture même lorsqu’elle n’ont pas faim. Contrairement à la boulimie ou la notion de plaisir est absente (la personne mange tout ce qui lui tombe sous la main), la crise alimentaire elle est source de plaisir. La personne va choisir les aliments qu’elle aime (généralement sucrés, gras, salé…). On imagine bien que la prise de poids est dans ce cas inévitable. La moitié des personnes obèses souffrent de compulsion alimentaire. Parmi elles on trouve les personnes qui sont adeptes des régimes. Elles essayent tous les régimes possibles et imaginable sans réel succès, la plupart du temps du au fait que leur compulsion alimentaire anéanti les effets bénéfiques du régime.
La compulsion alimentaire est très souvent liée à des troubles d’ordre mentaux. Les personnes qui en souffrent sont généralement dans des situations de perte de confiance en soi, de mauvaise image de soi, d’angoisse, de dépression. Les aliments agissent dans ces cas comme une façon de soulager ses angoisses ou son mal-être.

Le grignotage pathologique

Le grignotage consiste à manger entre les repas, généralement de petites quantités de nourriture prêtes à l’emploi (sachet individuel). Le grignotage devient pathologique quand la somme de ces petites quantités devient trop importante et entraine de fait une prise de poids. Il est généralement le symptôme d’un mal être général. L’exemple type est la consommation devant la télévision de grande quantité d’aliments choisis. La personne atteinte de grignotage pathologique n’a aucune conscience des quantités d’aliments qu’il peut ingérer. L’une des thérapies est justement de lui faire prendre conscience de ces quantités. La plupart du temps la personne est atteinte de dépression ou d’angoisses répétées. Le grignotage habitue l’estomac à être constamment en action, une fois les aliments ingérés, l’estomac en « redemandera ».

Les troubles psychologiques

Nous venons de le voir pour la boulimie, la compulsion alimentaire et le grignotage. Les causes sont généralement des facteurs psychologiques tels que la dépression, l’angoisse. Il existe également le stress qui peut entrainer une prise de poids importante. D’un point de vue biologique, il est établi que le stress induit la libération dans notre organisme d’une hormone: le cortisol. Ce cortisol favorise le métabolisme, l’augmentation de la glycémie (taux de sucre) dans le sang et l’obésité androïde (stockage des graisses au niveau du ventre). De plus, comme beaucoup de situations d’angoisse psychologique, le stress entraine une envie soudaine de manger pour compenser la consommation de calories qu’entraine ces états psychologiques. C’est pour cette raison que les personnes qui souffrent de ce genre de problème ont 3 fois plus de risque de devenir obèses que les autres.

Les troubles du sommeil

C’est essentiellement pendant la nuit que le métabolisme de notre corps se régule et que l’hormone leptine est produite, elle contribue à la sensation de satiété. A contrario si la durée du sommeil n’est pas assez importante, c’est l’hormone ghréline qui est produite. Or elle contribue à stimuler l’appétit. La nuit est le moment le plus important pour la régulation du cycle de l’appétit. Si vous ne dormez que 5 heures par nuit votre risque de devenir obèse augmente de 60%.

L'obésité peut être induite par des troubles du sommeilC’est la nuit que le corps humain et son métabolisme sont le moins enclin à assimiler les aliments, c’est pour cette raison qu’il est souvent conseillé de manger léger le soir et de plutôt prendre des calories au petit-déjeuner et à midi. Lorsque vous ne dormez pas, votre cerveau est en éveil, il va secréter du cortisol qui, comme nous l’avons déjà vu, augmente le taux de sucre et créé une sensation de faim. Sans réelle activité il sera alors difficile de réguler cette glycémie et le sucre à défaut d’être éliminé, sera stocké ce qui augmentera les réserves adipeuses.

Ne pas dormir, être éveillé demande de l’énergie. Or les aliments que peuvent prendre les personnes qui souffrent d’insomnie sont beaucoup trop riches et trop caloriques pour le peu d’énergie nécessaire. On parle du syndrome d’alimentation nocturne. Les personnes s’alimentent pour rester éveillées mais la différence entre calories apportées (nourriture) et calories dépensées (activité) est énormément positive. Cela induit forcément à un moment ou à un autre une prise de poids conséquente.

Les troubles du sommeil sont responsables d’une multiplication par 4 du risque de développer un diabète de type 2 et une hypertension. C’est le cas si votre durée de sommeil n’excède pas 6 heures et que vous avez encore besoin de repos. Cela ne concerne pas les personnes qui peuvent dormir de façon naturelle 4 heures par nuit, sans ressentir de fatigue et tout en conservant une activité normale en journée.

La grossesse

Bien sûr lors d’une grossesse les besoins en énergie sont augmentés du fait des dépenses accrues du corps humain pour assurer la santé de la mère mais surtout pour subvenir au développement du bébé. Cette période est également sujette à des modifications hormonales nombreuses qui peuvent, pour certaines d’entre elles, entrainer une augmentation de l’appétit. Certaines femmes vont alors manger plus qu’elles ne devraient et prendre plus de poids que la grossesse ne le nécessite.

De plus, être enceinte n’est pas propice à l’activité physique ou à la pratique sportive. De ce fait les calories ingérées ne pourront pas, ou très peu, être compensées par une activité permettant de les éliminer. C’est pour cette raison que beaucoup de femmes vont grossir pendant leur grossesse et qu’elles auront du mal a retrouver leur taille d’antan après avoir accouché. C’est encore plus vrai lors de grossesses multiples.

Être enceinte n’est pas forcément synonyme de grossir, bien évidemment la prise de quelques kilos est normale mais ceux ci ne doivent pas excéder 30% du poids d’origine de la femme. Une femme pesant 60 kilos ne devra pas prendre plus de 18 kilos lors de sa grossesse. Il faut bien prendre en compte que le bébé n’a pas besoin de beaucoup d’énergie. Il a surtout besoin de diversité pour avoir un développement sain. D’ailleurs vous pouvez le constater lors de la naissance, un bébé mange souvent mais très peu comparé à un adulte. C’est la même chose dans le ventre de sa maman. Les besoins sont les plus importants lors du dernier trimestre et n’excèdent pas les 300 kilocalories.

Le conseil que l’on peut donner aux femmes qui sont enceintes c’est de ne pas arrêter de pratiquer une activité sportive régulière, en fonction, bien évidemment, de sa situation. Le seul fait d’effectuer, par exemple, une marche pendant 30 minutes tous les jours vous permettra d’avoir plus de facilités lorsque vous voudrez perdre vos kilos superflus après l’accouchement.

La ménopause

La ménopause qui apparait chez les femmes autour de 50 ans est une changement fondamental au niveau hormonal. Cette modification peut entrainer un développement de l’appétit mais surtout un changement de type d’obésité. Les femmes, on l’a vu plus haut, ont généralement une obésité gynoïde (graisses stockées dans les cuisses et dans les fesses), lors de la ménopause les changements hormonaux peuvent transformer cette obésité en androïde avec un stockage des graisses porté au niveau du ventre.

C’est pour cette raison que les femmes ménopausées ont la plupart du temps plus de ventre. Les graisses venant se stocker dans les tissus adipeux abdominaux profonds. Il en résulte un développement du risque de diabète de type 2. Cependant le changement hormonal n’explique pas entièrement la prise de poids lors de cette période de la vie d’une femme. La diminution de l’activité physique est également un critère important. Il ne doit pas être négligé. Il faut donc continuer à pratiquer le plus souvent possible une activité pour éviter une prise de poids lors de ce changement hormonal.

Les maladies et les médicaments

Certaines maladies et certains médicaments peuvent être des catalyseurs de l’obésité. Ces risques sont très faibles (de l’ordre de 3%) mais ils sont bien réels dans l’accélération de la prise de poids. Nous allons détailler ici ces quelques causes à ne pas ignorer.

La dépression

Comme nous l’avons vu précédemment la dépression est souvent lié à une modification du comportement alimentaire, la nourriture faisant office de « calmant » aux personnes en état de détresse psychologique. Un sujet atteint de dépression légère ou sévère aura plus de risques de développer une obésité.

L’hypothyroïdie

Comme son nom l’indique l’hypothyroïdie est une maladie qui concerne la thyroïde et qui entraine une production moins importante d’hormone de sa part. LA thyroïde jouant un rôle très important dans la régulation du métabolisme et la dépense en énergie, une carence de ces hormones peut engendrer une prise de poids. C’est le cas à cause du dérèglement hormonal que provoque cette maladie. Les médecins estiment que 85% des personnes atteintes par l’hypothyroïdie sont susceptibles d’être confronté à une obésité.

Le syndrome de Cushing

Le syndrome de Cushing est une affection rare, elle est due à une exposition durable de l’organisme à des hormones à action glucocorticoïdes tel que le cortisol (vu plus haut). Cette affection entraine un stockage des graisses au niveau du cou et du visage du patient. Le risque de développer une obésité sur l’ensemble du corps est accru en cas de syndrome de Cushing.

Les médicaments

Certains médicaments contenant des molécules pour traiter la dépression comme l’amitriptyline, les neuroléptiques, les corticoïdes (vu avec le syndrome de Cushing) peuvent augmenter le risque d’obésité. En effet certaines molécules développent l’appétit, l’attirance pour les produits sucrés, les matières grasses ou favorisent le stockage des graisses dans l’organisme. Certaines modifient en profondeur le métabolisme. Si vous êtes atteints de maladies nécessitant la prise de tels médicaments, parlez-en avec votre médecin.

Les conséquences de l’obésité sur la santé

L’obésité est un fléau responsable de dizaines de milliers de morts par an en France, au même titre que l’alcool et le tabac. Or, contrairement aux deux autres, ce n’est pas une drogue mais s’en sortir relève tout de même d’un combat de tous les instants.
Nous allons exposer ci-dessous les conséquences principales de l’obésité, il en existe bien d’autres mais nous ne pouvons pas toutes les traiter. Nous avons volontairement mis de côté les conséquences psychologiques, un grand nombre de personnes obèses se sentent exclues de la société et peuvent dans certains cas présenter des cas de dépression ou d’angoisse directement liés à leur aspect physique.

Les conséquences médicales

Nous allons détailler 8 pathologies qui sont la conséquence directe d’une obésité. Celles-ci ne sont pas uniquement dues à un surpoids mais sont favorisées par celui-ci.

Le diabète de type II

Le diabète de type II (ou diabète non insulino dépendant) est la conséquence la plus fréquente lorsqu’une personne présente une surcharge pondérale. Comme vous le savez le diabète est une pathologie qui entraine l’impossibilité du métabolisme de corps humain à réguler le taux de sucre dans le sang.

Il peut avoir des origines diverses mais il a toujours une évolution lente et discrète. Sa découverte est souvent fortuite. Cette maladie est liée à un épuisement des cellules du pancréas chargée de produire de l’insuline pour réguler le taux de sucre dans le sang. A force de devoir produire de plus en plus d’insuline ces cellules s’épuisent et ne produisent plus rien. Le taux de sucre dans le sang explose et il doit être traité par un autre moyen.

La Haute Autorité de Santé (HAS) présente une vidéo qui explique ce diabète de type II:

Une hyperglycémie prolongée entraîne des graves complications au niveau des artères notamment. Les reins, les nerfs périphériques et de la rétine (certaines personnes peuvent devenir aveugle). Le diabète de type II multiplie par 3 à 5 le risque d’infarctus du myocarde (crise cardiaque). La maladie augmente également les risques d’insuffisance rénale et l’amputation d’un membre inférieur.

Troubles cardio-vasculaires et hypertension

L'hypertension est une des conséquences de l'obésitéLes maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. On estime à 18 millions le nombre de décès par an lié à ces pathologies soit quasiment 1/3 de la mortalité mondiale. Elles sont favorisées par le diabète de type II et un taux de cholestérol trop élevé dans le sang.

Pour expliquer simplement le phénomène il suffit de se rendre compte que lorsque le taux de sucre est trop élevé (dans le cas de l’obésité c’est très fréquent) le cœur doit « travailler » beaucoup plus qu’à son habitude pour essayer de réduire ce taux. Cette suractivité peut entrainer des infarctus. De même un taux de cholestérol élevé entraine une réduction de l’espace de circulation du sang dans les veines et les artères ce qui demande également plus d’activité au cœur pour faire circuler le sang.

En cas d’obésité, l’accumulation de matières graisseuses se fait sur tout le corps et plus uniquement au niveau abdominal et/ou fessiers comme vu auparavant. C’est l’ensemble du corps humain qui est touché. Les artères ne sont pas épargnées et le mauvais cholestérol vient s’agglutiner les rendant plus rigides et surtout moins larges ce qui rend la circulation du sang beaucoup plus compliquée et ce qui entraine une augmentation de la pression, on parle d’hypertension. En effet, faire passer la même quantité de sang dans un tuyaux plus étroit augmente forcément la pression.

De ce fait la quantité de sang arrivant au niveau du cœur est réduite sur un laps de temps identique. Les cellules des muscles du cœur et ne particulier celle du myocarde ne sont donc plus alimentées en sang et en oxygène de la même façon. Elles peuvent se détruire, on parle de nécrose, des lésions apparaissent et tout cela se termine par l’inévitable infarctus du myocarde, plus couramment appelé crise cardiaque. Cette cardiopathie ischémique est la maladie cardio-vasculaire la plus courante dans les pays développés.

L’ensemble des organes sont touchés lorsque le flux sanguin est diminué du fait de l’apparition de cholestérol et d’hypertension. On peut penser évidemment au cerveau qui par le même mécanisme ne sera plus alimenté en sang de la même façon où sera victime d’apparition d’obstruction par l’accumulation de ces graisses dans les vaisseaux. C’est à ce moment là qu’apparait l’accident vasculaire cérébral (AVC). Contrairement à un infarctus qui peut être fatal, un AVC ne l’est que très rarement. Par contre les séquelles peuvent être extrêmement graves comme la paralysie par exemple.

La seule bonne façon de lutter contre les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension et l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang est de lutter contre l’obésité. Une perte de poids et un retour à un IMC standard sont les facteurs d’une disparition des risques liés à ces maladies.

Troubles respiratoires

Troubles respiratoires liés à l'obésitéLes personnes souffrant d’obésité sont fréquemment concernées par les troubles respiratoires. L’accumulation de graisses au niveau de l’abdomen et du thorax comprime le diaphragme et la cage thoracique toute entière ce qui empêche leurs bons fonctionnements en gênant l’inspiration (augmentation du volume des poumons).

Les troubles respiratoires engendrent la plupart du temps des essoufflements rapides, des sueurs, des états de fatigues extrêmes (parfois même alors qu’il n’y a aucun effort de fait), des respirations sifflantes (semblables aux symptômes que l’on peut trouver chez l’asthme), des toux persistantes, des tachycardies (accélération du rythme cardiaque)…etc Nous allons voir ensemble les principales pathologies respiratoires liées à l’obésité.

La dyspnée

La dyspnée est une pathologie très courant chez les personnes souffrant d’obésité. Elle se caractérise par le fait d’être essoufflé extrêmement rapidement après un effort minime. Dans certains cas l’essoufflement peut apparaître alors qu’aucun effort n’a été effectué.

Syndrome obésité hypoventilation

Ce « syndrome obésité hypoventilation » également appelé « hypoventilation alvéolaire des obèses » et anciennement « syndrome de Pickwick » entraine des difficultés chroniques à respirer correctement. Il existe principalement 3 causes: Les contraintes mécaniques (faiblesses des muscles respiratoires), le dysfonctionnement des centres respiratoires et la répétition des apnées obstructives. Les scientifiques ont également mis en cause récemment la leptine. Les personnes souffrant de ce SOH sont traitées par la ventilation nocturne, un système d’aide à la respiration mécanique. Le seul moyen de faire disparaitre le SOH est la perte de poids.

L’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil se caractérise par l’arrêt involontaire de la respiration lors des périodes de sommeil. Ces pauses respiratoires durent au minimum 10 secondes et peuvent atteindre dans certains cas 30 secondes. Ces apnées du sommeil provoque une état de fatigue, des maux de têtes ou une somnolence durant la journée.

Même si les personnes souffrant d’apnée du sommeil ronflent souvent bruyamment, il ne faut pas confondre cette pathologie et le ronflement. Le ronflement n’est pas considéré comme une pathologie et il ne s’accompagne pas de pauses respiratoires. 40 à 45% des adultes seraient des ronfleurs en France.

Embolie pulmonaire

Dernier trouble respiratoire directement lié à l’obésité: l’embolie pulmonaire. C’est lorsqu’un caillot circulant dans le sang va boucher l’artère pulmonaire. C’est, avec la thrombose veineuse profonde (TVP), une des deux manifestations de la maladie thrombo-embolique. Elle est favorisée par l’obésité du fait de la présence de taux anormalement élevé de cholestérol dans le sang qui peuvent entrainer la formation de ces fameux caillots sanguins.

Maladies rénales

De récentes études ont montré le lien entre l’obésité et le développement des maladies rénales. En effet il existe 3 fois plus de risques d’être victime de ces maladies si on est en situation d’obésité. Comme nous l’avons vu une surcharge pondérale est une facteur favorisant le diabète de type II et l’hypertension. Ces deux pathologies sont également des facteurs de développement des maladies rénales.

La pathologie la plus courante est la protéinurie. On retrouve alors des traces de protéines dans les urines. Un dysfonctionnement du rein qui aurait du filtrer ces protéines pour les retenir dans le sang et non les laisser passer dans l’urine. Elle est la conséquence d’une glomérulopathie qui est une atteinte à l’un des principaux filtres du rein la glomérule. Celui-ci ne fonctionne plus correctement. Ce sont des lésions de la glomérule qui ont permis le passage de ces protéines dans l’urine.

L’hypertension provoque également des problèmes au niveau des reins, de part l’augmentation de la pression dans les vaisseaux sanguins, un rétrécissement de leur diamètre et une arrivée moins importante du sang au niveau de l’organe de filtration. Dans les cas extrême cela peut entrainer une sclérose des glomérules entrainant peu à peu une insuffisance rénale.

Le patient entre alors dans un cercle vicieux puisque le rein qui fait office de zone de filtration, ne fonctionne plus, il entraine une hypertension, qui elle même reste responsable de la destruction progressive du rein.

Arthrose

L’obésité est également un facteur favorisant les troubles ostéo articulaires comme l’arthrose. La surcharge pondérale entraine une augmentation sensible de la pression exercée sur les articulations, tout particulièrement au niveau des jambes. L’usure de ces articulations est accélérée. Les plus touchées sont le genoux (gonarthrose), les hanches (coxarthrose) et les chevilles.

Le genou est généralement soumis à des pressions qui sont équivalentes à 4.5 fois le poids du corps. Une différence de 1 kilo de masse corporelle entraine une variation de pression sur le genou de 4.5Kg !

L'arthrose est une des conséquences de l'obésitéDes études montrent également une importante corrélation entre l’obésité et la maladie de la goutte. Un taux excessif d’acide urique dans le sang (hyperuricémie) est un des facteurs aggravant de la goutte. On peut également citer d’autres facteurs métaboliques responsables qui sont présents chez les personnes obèses comme l’insulino résistance ou l’hypertriglycéridémie.

On peut également trouver, dans certains cas plus rares, des arthroses sur des articulations ne subissant pas de pression supplémentaire liée à l’obésité. Par exemple l’arthrose de la main ou du coude. Cela démontre que l’arthrose n’est pas uniquement favorisée par l’aspect physique de l’obésité (poids) mais également par l’aspect métabolique de celle-ci. Les tissus graisseux produisent des quantité différentes d’hormones qui vont entrainer lors d’un excès ou d’une raréfaction de cette production des lésions sur le cartilage et les articulations. Cela favorise l’arthose mais aussi l’ostéoporose, entrainant une diminution de la densité osseuse qui favorise ainsi le risque de fracture.

Risque de stérilité

L’obésité entrainement le développement de diabète de type II et de taux anormalement élevé de graisses dans le sang, il est fréquent de voir apparaître des risques de stérilité, aussi bien chez l’homme que chez la femme, liés à ces facteurs.

Stérilité masculine

Une quantité d’insuline trop importante dans le sang va altérer la qualité du sperme et la mobilité des spermatozoïdes. La progression dans le vagin et l’utérus est difficile à cause des modifications hormonales. De plus, les médecins ont noté une corrélation entre obésité et dégradation de la qualité du sperme.

Stérilité féminine

Chez la femme la conséquence principale est l’apparition du syndrome des ovaires polykystiques, de nombreux kystes vont se développer à la surface des ovaires. Dans le meilleur des cas l’ovulation sera de mauvaise qualité, au pire elle est totalement inexistante. Encore une fois ce syndrome est engendré par la présence de l’insuline dans le sang qui entraine la dérégulation des cycles ovariens. Ces derniers ne peuvent plus libérer d’ovule.

L’insuline perturbe et modifie les taux d’hormones sexuelles dans le sang (GnRH, FSH, LH). Ces hormones sont constamment présentes dans le sang ce qui entraine des perturbations au niveau de l’ovulation

De plus, de récentes études montrent que les femmes en situation de surcharge pondérale font plus de fausse couche que les autres. La raison principale est la modification de la surface de l’endomètre qui joue un rôle essentiel dans la nidation de l’ovule fécondé. Soit la nidation ne peut avoir lieu (stérilité), soit elle est compromise avec un détachement de l’œuf (fausse couche).

Risque de démence

Des études montrent que le risque de démence est multiplié par plis de 3 pour les personnes qui deviennent obèses jeunes (avant 30 ans). Plus l’obésité se déclare jeune plus le malaise peut être grand face aux personnes du même age non obèse.

La démence est un ensemble de pathologies neurodégénératives, elle atteint le système nerveux central et cérébral. Les scientifiques déclarent que la démence est liée à l’obésité par le fait du deux facteurs:

  • L’inflammation des tissus: L’obésité est une maladie inflammatoire, elle attaque de nombreux tissus, ceux du cerveau ne sont pas à l’abris ce qui peut entrainer leur dégénération et un état de démence.
  • Le mauvais régime alimentaire: Lorsqu’on est obèse on suit forcément un régime alimentaire de mauvaise qualité. Les apports en éléments essentiels au bon fonctionnement de la structure neuronale peuvent être faibles (Exemple: Les oméga 3) et à contrario ceux entrainant un dysfonctionnement de la structure neuronale peuvent être élevés (Exemple: Cholestérol).

Il existe également une hypothèse liée aux maladies cardio-vasculaires et aux troubles métaboliques conséquences directes de l’obésité. Ces pathologies ne seraient pas la cause de la démence mais un facteur aggravant de cette dernière. Ces 2 pathologies sont reconnues comme détériorant les lésions vasculaires cardiaques et cérébrales. Elles seraient alors un catalyseurs de la détérioration des lésions spécifiques constatées en cas de démence.

L’obésité n’est pas encore entièrement citée comme l’une des responsables de la démence mais de nombreux liens existent et permettent à certains scientifiques d’affirmer cette corrélation. Parmi les maladies neurodégénératives dont l’obésité peut être une facteur aggravant on peut nommer: la maladie d’Alzheimer, la Leucoaraiose ou la maladie de Parkinson par exemple.

Développement de certains cancers

L'obésité favorise l'apparition de certains cancersPeu de personne le savent mais l’obésité est classée comme cancérigène.

Le risque de développer un cancer chez les personnes obèses est en moyenne multiplié par 5. Source: Institut National du Cancer

En effet le fait d’être obèse, nous l’avons vu, entraine une surproduction de cellules et d’hormones.

Ce dérèglement métabolique entraine un dérèglement hormonal qui va entrainer une surproduction de cellules adipocytes, des adipokines, des hormones de croissances, œstrogène, testostérone, leptine…etc. Cette abondance d’hormones et de cellules graisseuses est un terrain extrêmement fertile pour le développement des cellules cancéreuses.

Les cancers les plus susceptibles de se développer en cas d’obésité sont:

  • Cancer de l’utérus (endomètre)
  • Cancer de la vésicule biliaire
  • Cancer du foie
  • Cancer de l’œsophage
  • Cancer du pancréas
  • Cancer colorectal
  • Cancer du sein
  • Cancer du rein
  • Cancer de l’ovaire
  • Cancer de la prostate
  • Hémopathies malignes (leucémies et lymphomes)

Certains spécialistes mettent encore une fois en cause l’insuline dans le développement de ces nombreux cancers. Or, les personnes obèses produisent plus d’insuline que les personnes de corpulence standard.

A noter également qu’après un traitement contre le cancer, le fait d’être en surpoids augmente les risques de récidive ou de développement d’un autre cancer. Il augmente également le taux de mortalité.

L’obésité a donc des conséquences multiples sur la santé. Que ce soit au niveau psychologique, cardiaque, métabolique, endocrinien, articulaire, respiratoire, neuronale, vasculaire…etc. Il faut donc autant que faire se peut essayer d’éviter la surcharge pondérale. Plus facile à dire qu’à faire ? Pas si sûr, il existe de nombreux moyen pour y parvenir…

Prévention de l’obésité

Aujourd’hui il est essentiel de prévenir l’obésité qui touche de plus en plus de personnes, de plus en plus jeune. Nous l’avons vu c’est en partie du au développement de nouvelle méthode de nutrition surtout axé sur le marketing et rempli de graisses et sucre, associé à un mode de vie sédentaire l’obésité est en terrain fertile. En France c’est le programme national nutrition santé (PNNS) qui est en charge des recommandations pour prévenir la surcharge pondérale. Vous ne connaissez peut être pas cet organisme mais vous connaissez assurément ses slogans: « Mangez 5 fruits et légumes par jour », « Évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré »…etc. Vous trouverez plus d’informations sur son site internet Mangerbouger.fr

Hormis les personnes concernées par le côté génétique de l’obésité, tout le monde n’est pas amené à devenir obèse. La meilleure façon d’éviter de prendre du poids est d’adopter et de suivre des habitudes saines pour la santé. Non seulement des habitudes alimentaires, mais également de comportement, de vie…etc.

Habitude alimentaire

La première de ces habitudes est bien évidemment l’habitude alimentaire. Il faut éduquer très tôt les jeunes enfants à avoir une alimentation variée, il faut manger de tout, de façon raisonnable, il faut éviter au maximum les sucres, les matières grasses sans pour autant les bannir. Les enfants peuvent manger des bonbons, des pizzas ou autres types de junkfood. Il faut juste leur apprendre que cela doit rester exceptionnel. De plus les enfants ont une dépense d’énergie quotidienne qui leur permettent de manger ce genre de produits hyper calorique. Il ne faut pas qu’ils prennent cette habitude qui les suivra tout au long de leur vie et qui pourra un jour ou l’autre favoriser la prise de poids.

Qu’est-ce qu’une alimentation équilibrée ?

Comme son nom l’indique, une alimentation équilibrée est une alimentation qui apporte l’ensemble des éléments nécessaires à un bon fonctionnement du corps humain de façon équilibrée. Votre nourriture doit apporter des glucides, des lipides, des graisses, des oligo-éléments, des vitamines…etc. Ni trop, ni trop peu. C’est pour cela qu’il faut manger de tout. Des fruits, des légumes, des viandes, des poissons, des céréales, des légumineuses, des sucres lents… Pour résumer en un seul mot: Variez !

Exercice physique

Il est de notoriété publique que le sport est bon pour la santé. Attention cependant, il faut pratiquer une activité sportive de façon régulière. Pratiquer une fois toutes les 2 semaines ne sert pas à grand chose. Les médecins conseillent d’avoir une activité physique de 30 minutes minimum par jour, qui peut se grouper en maximum 3 jours. C’est à dire que vous pouvez faire 1h30 de sport tous les 3 jours si vous ne pouvez pas en faire 30 minutes de façon quotidienne.

L’une des activité physique les plus simple à pratiquer est la marche à pieds. Tout le monde peut effectuer une marche de 30 minutes par jour. Rendez-vous à votre travail à pieds. Vous travaillez loin ? Garer votre véhicule un peu plus loin que sur le parking et faites le reste à pieds. Prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur surtout pour ne monter qu’un seul ou deux étages…etc Il existe de nombreux moyens pour effectuer ces 30 minutes d’activité par jour. A vous de trouver celle qui vous convient le mieux !

Les spécialistes conseillent de pratiquer l’une (ou plusieurs) de ces 3 activités sportives si vous voulez perdre du poids de façon efficace: la marche à pieds (ou course), le vélo et la natation. La pratique des autres sports est bien sur encouragée mais ces 3 là en plus d’être à la portée de tout le monde sont ceux qui vous permettront de perdre du poids de façon rapide et efficace s’ils sont pratiqués de façon régulière.

L’exercice physique régulier associé à une alimentation équilibrée est l’assurance tous risques contre l’obésité.

Comment maigrir et perdre du poids ?

Une fois que vous avez pris du poids vous aurez sans doute une envie de maigrir et de perdre votre surcharge pondérale. Comme nous l’avons vu ci-dessus, une alimentation équilibré et une pratique sportive régulière pourront vous aider à retrouver la ligne. Il existe cependant d’autres moyen pour maigrir, nous allons les détailler ci-dessous.

Régime pour maigrir

Un régime pour maigrir et perdre du poidsParmi toutes les solutions existantes, celle du régime est la plus fréquente. Il faut savoir qu’en France 95% des femmes avouent avoir suivi au moins une fois dans leur vie un régime pour maigrir. La proportion est de 60% chez les hommes. Sans rentrer dans un débat sans fin on peut dire que le régime peut aider à perdre du poids, oui, mais que le problème principal réside dans l’après régime. Que va-t-il se passer quand vous allez stopper votre régime ? La plupart du temps l’arrêt d’un régime entraine une prise de poids, dans les pires cas, plus importante que les kilos perdus lors de ce régime. C’est pourquoi les nutritionnistes ne conseillent pas les régimes mais plutôt les changements de comportements alimentaires, en gros c’est un régime à vie. Il faut adapter votre alimentation à votre situation (physique, sociologique, sociétale…). Quelle est votre corpulence ? Quel est votre mode de vie ? Actif ? Sédentaire ? Sportif ?

Médicaments pour maigrir

Lors d’une consultation médicale, votre médecin peut vous prescrire des médicaments pour maigrir. La plupart du temps ces médicaments bloquent l’assimilation des graisses de votre alimentation. Cependant attention, le simple fait de prendre des médicaments ne vous fera pas maigrir. Il faut une réelle volonté pour perdre du poids. En plus de ces médicaments, qui vont agir comme des accélérateurs, il faut avant tout une alimentation équilibrée et une activité physique. Il faut ensuite garder ces bonnes habitudes, une fois le traitement médical terminé, sous peine de reprendre du poids et d’avoir fait tout ça pour rien.

La psychologie

L’obésité est souvent le signe d’un « mal être ». Il faut alors comprendre le mal pour pouvoir le combattre de façon efficace. Lors d’entrevues avec un psychologue vous pourrez enfin mettre un nom et lister les causes de votre obésité. Il sera alors bien plus facile d’en venir à bout. De nombreux psychologues ont pu constater des pertes de poids fulgurantes une fois que l’origine de l’obésité avait été identifiée. Problèmes liés à l’enfance, angoisse, stress, dépression, événement marquant…

Chirurgie pour maigrir

Dans certains cas extrêmes le seul recours possible est la chirurgie. La vie de la personne pouvant être mis en danger par une surcharge pondérale trop importante c’est le seul moyen efficace pour faire perdre de nombreux kilos à ce patient. Le chirurgien bariatrique pratique alors une « sleeve gastrectomie » qui consiste à réduire la taille de l’estomac ce qui a pour conséquence de faire diminuer la sensation de faim plus rapidement et donc de perdre du poids de façon rapide. Certaines personnes peuvent perdre 1/3 de leur poids en quelques mois après cette intervention.
Cette opération ne sera réalisée que sur des personnes atteintes d’obésité massive (ou morbide).